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Interview : Serge Metier le musher cinéaste

Serge est musher et cinéaste vivant en France mais aussi très proche de la Laponie suédoise, de la nature et des beaux espaces. Serge n’hésite pas à montrer et partager ce qu’il voit et ce qu’il vit, en passant de des moments en famille aux moments plus professionnels mais aussi ceux, seul, avec ses chiens.

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Alors présentation de Serge, hors du mushing,, qui es tu? que fais tu ?

Hors du mushing je suis chirurgien dentiste. J’ai trois enfants et je vis dans le nord de la France. Originaire de Lille. J’ai commencé le mushing à 12 ans avec un berger belge attelé à mon skate board. La chienne me tirait sur deux km à toute vitesse. Elle était incroyable car elle m’obéissait au doigt et à l’œil. C’était dangereux mais je lui faisais toute confiance et ça bien marché. j’ai fait ça pendant quelques années c’était dans les années 80. On ne parlait pas de chiens de traineau à l’époque et je faisais ça naturellement car je pense que c’est la chienne qui me le demandait. Je faisait aussi du volley ball avec elle. Elle me renvoyait la balle en sautant dessus. C’était vraiment incroyable. Je jouais des heures avec elle. Puis en 1992 j’ai acheté mon premier husky et là ma vie a basculé dans le mushing. J’ai monté un club de randonnée avec des copains en quête d’aventure. Et de fil en aiguille j’ai agrandi la meute pour avoir un jour 23 chiens.

Parle nous un peu de tes vidéos, de cette idée, de ce partage que tu nous propose ?

J’ai eu l’idée dés le départ de filmer toutes les sorties avec mes chiens ainsi que certains entrainements. Je me suis toujours dit qu’un jour je ferai des montages. C’est ce que j’ai commencé à faire il y a 10 ans. Au début je tâtonnais car c’était pas facile à l’époque de trouver de bons logiciels de montage, puis maintenant je suis passé au mac et je fais des choses un plus sophistiquées. Puis je me suis dit qu’il fallait que je fasse une sauvegarde de mes données. D’où l’idée de publier sur le web afin de ne pas perdre toutes ces informations. Et là je fus étonné de voir à quel point mes vidéos ont été vues et partagées. A ce jour on va bientôt passer les 200 000 vues au total. L’idée aussi est de présenter la possibilité de faire du mushing dans le grand nord scandinave. J’ai d’ailleurs participé à de nombreux voyages de mushers qui m’ont demandé conseil pour partir là haut.

La Laponie, explique, raconte, partage avec nous?

Pourquoi la laponie plus qu’ailleurs. C’est tout simple. Dés 1995 j’ai voulu faire des courses neige. Un peu partout Jura Alpes, massif central. Mais j’ai vraiment joué de malchance car à chaque fois que je me suis inscrit sur une course, elle était annulée pour manque de neige. Pareil pour certains voyages prévus dans le Jura ou massif central. Au début on pouvait aller sur les pistes de ski dans les Alpes dans quelques stations, puis tout fut interdit. Moralité en 1999 j’ai cherché ailleurs. Le grand nord m’a toujours attiré, surtout la Suède suite à un voyage fait avec mon frère en 1984. J’ai mis un an pour organiser mon voyage surtout que j’avais des enfants âgés de 2 ans à emmener. J’ai donc découvert la Laponie enneigée comme jamais. Nous étions mi avril et 70 cm de neige. Impensable. J’étais aux anges. Et depuis, j’ai vais chaque année au moins 1 mois.

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Comment arrives tu dans ce monde fait de chiens, de mushers, de handleurs? Te considères tu musher ou cinéaste ?

Comme j’ai dit précédemment, je suis arrivé petit à petit dans le monde du mushing grâce à la création de mon club de randonnée. Jai suivi un certain Christophe Petitot qui avait été amené aux chiens par Christian Degraeve et Jackie Mauchaussat. C’est en suivant leur philosophie du chien de traineau que j’ai grandit peu à peu. Je suis passé à l’alaskan en 2001. Uniquement par le fait qu’en Scandinavie, tous les mushers que je rencontrais étaient munis de ces fameux « indian dog ». dans certains village, on trouve plus de chiens que d’habitants . Sinon je n’ai jamais eu de handler excepté l’année passé ou j’ai fait connaissance avec Aurélien Froidure qui m’a bien aidé toute la saison.

Au niveau de ton élevage, tes chiens, tes choix à ce niveau d’expérience, tes ambitions, comment gères tu tes projets ? 

Je suis avant tout musher. J’aime bien filmer ce que je fais, ça me permet d’avoir des souvenirs. L’idéal est de faire partager ces fabuleux moments à tout un chacun. je pense que le sport de traine est un sport noble et qu’il doit être connu du plus grand public. Les petits films qu’on trouve sur les réseaux sociaux sont un bon exemple à suivre. Maintenant, tout le monde peut se filmer et partager ça rapidement. J’incite donc tout le monde à faire de petits montages et faire de la création vidéo. C’est l’avenir je pense. Au début les ordinateurs n’étaient capables que de gérer des photos et maintenant on a des logiciels de montage vidéo performants et faciles d’utilisation, surtout sur mac.

Concernant tes chiens, avec quelles lignées travailles tu? Les origines? 

J’ai commencé mon team avec des Siberian husky de lignée polar speed. C’était des chiens formidables. J’ai fait beaucoup d’aventures avec eux. Puis j’ai acheté Speedy, un alaskan suédois de lignée A.E.Aase. Un musher norvégien champion de sprint. Ca a bouleversé l’équilibre de la meute. Les sibérien aussi, forts soit ils ne pouvait strictement plus suivre Speedy. Il est devenu chien de tête immédiatement. Et à vrai dire assez souvent au bout de 30 km , il tirait tellement fort que plus personne derrière lui n’avait la ligne tendue et il tirait tout seul le traineau. Ce chien est une merveille. Je ne l’ai jamais vu fatigué. Il repoussait ses limites tout le temps. Je n’ai jamais eu un chien aussi performant. Puis j’ai fait un « stage » chez Robert Sorlie de quelques jours d’où j’ai ramené deux chiots. Ce musher norvégien encore inconnu à l’époque allait devenir le seul non américain à gagner l’Iditarod, la plus grande course du monde. J’avais déjà repéré chez lui l’existence d’un grand musher, c’est pourquoi j’ai pris des chiens chez lui. il s’avère que les parents de mes chiots allaient devenir les meilleurs chiens du monde si l’on peut dire. J’ai donc essayer de faire reproduire avec mon Speedy, Pas de chance malgré un nombre d’essai infructueux ce n’est qu’à l’âge de 10 ans qu’il a réussi à me donner un seul chiot : Thor. Coté ambition, je n’ai pas trop de projets pour le moment si ce n’est toujours le même genre de chose, c’est à dire voyage en Laponie, car une fois qu’on y a gouté, on ne peux plus s’en passer.

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En étant souvent en Laponie suédoise, es tu proche de certains grands mushers actuels ? Quel lien entretiens tu avec eux? Je pense aux mushers étant situé ou résidant par moment sur Drevdagen?

Sur Drevdagen on trouve effectivement Catherine Mathis avec qui j’ai d’excellents contacts. A vrai dire j’aime mieux aller un peu plus au nord, du coté du cercle polaire. L’ambiance y est différente et un peu plus , disons, nordique. Je n’entretiens que peu de relations directes. J’ai par contre un gros réseau de lien Facebook et aussi par rapport à mon blog : http://sergemetier.blogspot.fr

Parles nous de ton palmarès, des courses que tu as aimé mais aussi celle que tu as le moins apprécié.

Je n’ai fait que de petites courses sprints il y a de longues années de ça. Mes moments forts étant le trophée de savoie et le championnat de France à Megève où j’avais cassé mon frein sur la ligne de départ. J’ai du donc faire le parcours de 12 km en entier à près de 30 km h de moyenne sans tapis de frein et sans frein. Uniquement à la force des pieds dans la neige pour ralentir. une grande école de pilotage ce jour là. L’année passée j’ai failli me lancer sur la finnmarkslopet mais je me suis brulé les poumons en laponie par- 40 et ça m’a bousillé ma saison ainsi que celle ci d’ailleurs où je devais faire deux trophées de la LGO.

Te tiens tu informé sur les compétition longue distance ? Sur les mushers, ancienne et nouvelle génération?

Je ne loupe aucune course sur internet. je suis au jour le jour les Fremundlopet, finnmarkslopet en norvége ainsi que notre super LGO française sans oublier yukon quest et iditarod. Je côtoie pas mal de mushers grâce à facebook. Je suis bien accueilli partout où je vais et je pense que le monde des mushers n’est pas aussi pourri que tout le monde le dit. Les gens sont extraordinaires et on peut ressentir l’amour du chien et de la nature partout où on le demande.

Si jamais tu devais revenir en arrière, quelles sont les choses que tu ne referais pas ? Et celle que tu referais ?

Ce que je referai sans nul doute c’est de partir en Suède. Là bas j’ai ai découvert une forme de quiétude incomparable. Coté erreurs, pour le moment je ne vois pas grand chose. Je ne regrette rien de ce que j’ai fait.

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Je te laisse le mot de la fin, si tu veux dire quelque chose en particulier, une pensée, un avis ?

Le mot de la fin?

Je tiens à remercier François  le redacteur de ce site pour son intérêt envers mon team. Son site est un bon nid pour mushers. A voir et à revoir.

De mon coté, j’espère encore faire une dizaine d’année avec mes chiens et satisfaire les spectateurs de mes vidéos le plus longtemps possible.

Un grand merci à toi Serge, pour le temps accordé au site, aux internautes, et continue de nous faire vivre de belles choses avec tes vidéos et tes chiens.

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